Aux confins de l’Europe des 27 et ailleurs, des familles quittent un pays dans lequel elles ne se considèrent pas en sécurité. Après un déracinement douloureux, certaines font le choix d’élever leurs enfants au Luxembourg. Dans notre pays, au cours de leur scolarité, ces enfants apprennent que les hommes, les femmes, mais aussi eux même ont des droits. Parmi ceux-ci devrait figurer, pour ces enfants de familles déboutées du droit d’asile ou en situation administrative irrégulière, le droit d’aller à l’école sans craindre d’être arrêtés.

L’école – le lycée – devrait être par essence un lieu protecteur, un lieu refuge, un territoire inviolable. La direction et le corps enseignant du LTC, où la police souhaitait venir chercher une élève de 17 ans d’origine albanaise pour la conduire au Centre de rétention, l’ont bien compris en s’interdisant de s’associer aux directives du Ministère de l’immigration et de l’intervention policière. Le Clae est solidaire de cet acte citoyen et rappelle que même si juridiquement rien ne s’oppose aux mesures d’éloignement des familles avec enfants en cours d’année scolaire, l’humanité et le discernement voudraient que de telles procédures ne soient pas appliquées.